Kinzo Charbel - Loukan Jean Marc

43e CACC : La paire Kinzo Charbel – Loukan Jean Marc revient sur son baptême continental

En dehors de Flowers CNSS, le handball béninois a été représenté au 43e Championnat d’Afrique des Clubs Champions, Tunisie 2022 par deux jeunes arbitres. Il s’agit de la paire Kinzo Denadjea Charbel – Loukan Jean Marc Haac. Pour rappel, les deux avaient participé en juillet 2022 au stage organisé par la Confédération Africaine de Handball à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour le passage du grade continental. Les deux se sont prêtés aux questions de notre rédaction.

Kinzo Charbel : « Le 43e CACC était un charmant baptême pour moi »

Kinzo Charbel

Quelles sont vos impressions après votre première grande expérience continentale ?

« Mes impressions sont bonnes et rassurantes. Nous avons goûté et vécu une grande compétition africaine. C’était une chance inouïe et un charmant baptême. Nous remercions la CAR/CAHB et le comité exécutif de la CAHB pour cette belle opportunité.»

Qu’avez-vous appris de nouveau ?

« Tellement de choses nous ont été apportées au cours de cette compétition: le partage d’expériences. Nous avons eu la chance de côtoyer les grands arbitres du continent africain. Plusieurs astuces comme la gestion d’un match, nous ont été données afin d’améliorer et perfectionner notre style d’arbitrage. »

Quels sont vos objectifs à venir ?

« Comme on le dit souvent, il est facile de monter mais il est difficile de se maintenir au sommet. Le premier objectif que nous nous fixons est logiquement d’améliorer notre performance afin de d’être parmi les meilleurs arbitres de la confédération africaine de handball et devenir un arbitre de l’IHF dans les deux prochaines années »

Loukan Jean-Marc : « Continuer le travail pour améliorer notre style d’arbitrage »

Loukan

Quelles sont vos impressions après votre première grande expérience continentale ?

« Je n’ai que de bonnes impressions et c’était pour nous une belle entrée continentale en participant à cette grande compétition de la confédération Africaine de handball »

Qu’avez-vous appris de nouveau ?

« Au regard des prestations de nos aînés et aussi les recommandations données par les experts de la confédération Africaine de handball. Cela nous a apporté beaucoup d’éclaircissement sur certaines notions dont nous avions des points d’ombre comme : la personnalité d’un arbitre au cours d’un match et aussi la gestion d’un match. »

Quels sont vos objectifs à venir ?

« Tout d’abord nous devons continuer le travail quotidien pour améliorer d’avantages notre style d’arbitrage ; devenir arbitres IHF d’ici quelques années. »

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Luc Zanfongnon : « Je deviendrai entraîneur des gardiens de but pour servir mon pays »

Luc Josias Zanfongnon s’est prêté au jeu des questions-réponses de notre rédaction. Le gardien de but du Legé Handball Club (France) a de quoi faire rêver avec des expériences professionnelles au Gabon ou encore au Maroc. Il nous dévoile un peu plus sur lui-même et sur son regard sur le handball au Bénin actuellement.

Q: Luc, où en êtes vous actuellement dans votre carrière de handballeur?

R: « Actuellement, je suis gardien de but de l’équipe des seniors au sein du club Legé HBC, où je suis aussi encadreur des gardiens de but dans l’optique de devenir un entraîneur spécialisé dans la formation des gardiens de but. »

Q: Quel moment vous a marqué positivement dans votre carrière et pourquoi ?

R: « Plusieurs moments m’ont marqué dans ma carrière mais je vais vous dévoiler quelques uns. Je me rappelle toujours de ma première saison compliquée en tant que professionnel au Maroc au sein du club de Kawakeb de Marrakech (KACM). Intégration compliquée, blessures et manque de maturité, fin de contrat en queue de poisson. Mais la saison suivante, j’ai changé de club pour rejoindre un promu dans l’élite marocaine et voilà la consécration. Je remporte le championnat et la coupe du Maroc, avec le titre de meilleur gardien du championnat à la clé. La saison suivante, rebelote. »

Q: Quel moment vous a marqué négativement dans votre carrière et pourquoi ?

R: « En revenant des vacances, j’apprends que la fédération marocaine de handball a voté une loi pour empêcher les gardiens de but étranger d’évoluer dans le championnat. C’était compliqué pour moi car étant bien installé je m’imposais déjà au Maroc. Il me fallait chercher un club. Ceci rapidement, afin de reprendre l’exercice de ma passion et mon boulot de sportif. J’ai été approché par le club gabonais Salinas et c’était le début d’une nouvelle aventure. »

Q: De quoi sera faite votre reconversion ?

R: « Pour la reconversion, j’envisage rester dans la suite logique de ce que j’ai fait. En tant que sportif mais en étant un formateur, un encadreur, et un entraîneur spécialisé au poste de gardien de but de handball. Je mettrai cette qualification à la disposition de ma fédération (fédération béninoise de handball) en priorité mais aussi pour toute autre fédération désirant bénéficier de mes services. »

Q : Quel est votre avis sur les différentes actions de la FBHB?

R:  » Depuis mes débuts dans le handball jusqu’à l’instant où je vous réponds, j’ai toujours suivi les actions de la fédération béninoise avec un œil spécial. Même si c’est de loin, je soutiens à ma façon ce qui se fait pour le développement du handball béninois car c’est notre objectif premier. Je vais souligner que depuis l’élection du nouveau président Sidikou Karimou, j’ai senti un vrai coup de boost et des progressions dans les objectifs de la FBHB. Des accords de partenariats, des déplacements, notamment le voyage des jeunes joueurs béninois vers la France dans le cadre d’un tournoi international. Mais aussi la revalorisation des joueurs béninois que ce soit au Bénin ou à l’étranger, le championnat qui est devenu professionnel, et j’en passe. Toutes ces actions montrent à quel point nos dirigeants veulent le développement de cette discipline et moi personnellement, je soutiens et je soutiendrai toujours ces actions. »

Les clubs joués par Luc Zanfongnon de 2009 à 2022

– Club formateur : Volcan
– Kawakeb de Marrakech ( Maroc)
– Mouloudia de Marrakech (Maroc)
– Salinas de Port Gentil (Gabon)
– Flowers de Cotonou (Bénin)
– Aspac de Cotonou (Bénin)
– Pouzauges Handball Club (France)
– Herbiers Handball Club (France)
-Legé Handball Club (France)

 

Article à lire dans le CHABALA N°5 en téléchargement gratuit sur https://fbhandball.com/chabala-n5/

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ASO Baobab : Imelda Wadagni rêve du titre de champion la saison prochaine

Au terme d’une assemblée générale élective, le dimanche 21 août 2022 à Lokossa, Imelda WADAGNI a été plébiscitée à la tête d’ASO Baobab pour redonner vie au club. Dans un entretien accordé à notre rédaction, elle a abordé les quatre priorités de son programme d’actions et surtout les innovations qu’elle compte apporter pour redorer le blason d’un club qui a fait rêver le Bénin.


Lors de votre déclaration à la presse après votre brillante élection à la tête d’Aso Baobab, vous avez promis des changements. Quels sont les axes prioritaires de votre programme d’actions ?


« Déjà il faut que je vous le dise, vous l’ignoriez certainement mais je suis une grande fan de sport, c’est vrai, de tous les sports même. J’ai d’ailleurs pratiqué le tennis et le judo pendant plusieurs années. C’est avec plaisir que j’ai donc pris les rênes de ce club que j’ai longtemps suivi de loin et qui a fait la fierté de Lokossa ma ville d’origine. Mon équipe et moi comptons faire tous nos efforts pour lui redonner ses lettres de noblesse. Les quatre chantiers prioritaires de notre programme d’actions sont : la création d’une société sportive pour la revitalisation de l’association , cellule de base sans laquelle tout rêve relèverait de l’utopie, la détection active de jeunes pratiquants et leur bonne prise en charge pour assurer la relève à travers un programme tel que Cercle Baobab, la formation continue de cadres techniques, vecteurs de performances et de progrès et la mobilisation des ressources financières suffisantes pour la mise en œuvre effective de nos objectifs « 

La mobilisation des ressources nécessaires suffisantes fait appel à la recherche de partenaires, que faites-vous dans ce sens ?

« Pour dérouler notre programme d’actions, nous aurons besoin de toute nature de ressources. Avec une bonne dose de communication, notre club gagnera en visibilité. Il n’y a rien de plus efficace pour accroitre l’intérêt des sponsors et mécènes à notre égard. Nos plans stratégiques de communication et de marketing sont prêts et certains partenaires ont déjà manifesté leur intérêt à nous accompagner dans nos différentes actions. Nous mettrons à profit les différentes cartes dont nous disposons.« 


Quid de la création de la société sportive pour revitaliser ASO Baobab


« Depuis quelques années déjà et sous l’impulsion du Ministère des Sports, la professionnalisation du sport gagne du terrain dans presque toutes les disciplines. C’est l’occasion de féliciter á nouveau le Président de notre fédération Sidikou Karimou pour son implication personnelle dans le développement du Handball au Bénin et le remercions de son soutien permanent. Nous ne devons pas rester en marge de ce progrès. Et déjà des pistes ont été explorées. Nous sommes bien coachés dans ce sens. Dans les prochaines semaines, vous en saurez davantage.« 


Sur le plan de la détection, quel est le plan de route ?


« La détection des talents est un aspect qui préoccupe mon équipe et moi. Sans talents, nous n’aurons pas une équipe compétitive capable de réaliser de grandes performances. C’est dans cette logique que nous lancerons dans les jours à venir, un appel à candidature pour recruter un directeur sportif capable de nous dénicher les perles rares. Nous rêvons grand. Et il va falloir compter sur ASO Baobab pour le titre la saison prochaine en Ligue Nationale Professionnelle. Nous avons déjà ciblé certains joueurs que nous continuerons à suivre jusqu’au prochain marché des transferts. Notre équipe de jeunes participe au championnat de catégorie d’âge et nous avons déjà l’œil sur certains éléments qui se démarquent. Ceci dans l’idée qu’ils renforcent l’équipe première. Lors des playoffs de la Moov Africa Ligue Pro, avec l’aide de nos techniciens qui seront sur place, nous allons cibler de nouveaux bons joueurs.« 

Le projet « Cercle Baobab », comment comptez-vous le ressusciter ?

« C’est un programme à travers lequel des talents seront aussi dénichés et révélés. Les aînés nous ont parlé de cet incroyable projet qui a disparu au fil des années. Comptez sur la dynamique de l’équipe que j’ai autour de moi pour faire renaître « Cercle Baobab ». Nous travaillerons en synergie avec les anciens dirigeants et joueurs du club pour voir dans quelle mesure adapter le projet aux nouvelles réalités du terrain. Nous formerons également des cadres dans ce sens. Nous comptons aussi sur toutes les bonnes volontés qui souhaitent accompagner le club. « 

Votre mot pour conclure

« Je vous remercie pour cette opportunité de m’exprimer. ASO Baobab fera tout son effort pour suivre le rythme du développement du handball béninois. »

Source : Entretien accordé à  24haubenin.info

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(Exclusivité ) Rock Feliho : « Le handball quand tu goûtes, tu l’aimes »

Rock Feliho, né le 13 août 1982 à Cotonou au Bénin, est un ancien handballeur franco-béninois qui a évolué au plus haut niveau pendant plus de vingt ans. Initialement basé sur des postes d’arrière gauche ou de demi-centre, il s’est peu à peu spécialisé sur les tâches défensives, au point d’être élu à quatre reprises meilleur défenseur du championnat de France. Il a joué en Allemagne et en France notamment au HBC Nantes, le club de ses années glorieuses. Il a accordé un entretien exclusif au site officiel de la fédération béninoise de handball. Lisez plutôt.

Quel bilan personnel pouvez-vous faire de cette carrière que vous avez eue ?

« Je pense que j’ai eu le plaisir de faire une très belle carrière. Tenir pendant 20 ans de carrière, c’est énorme. Il est vrai que quand j’étais plus petit j’avais un espoir de devenir professionnel mais je n’imaginais pas que j’allais tenir aussi longtemps. Ces vingt années ont été belles et magnifiées par mes onze années de capitanat au HBC Nantes. Un club avec lequel j’ai pu progresser et j’ai pu participer à son évolution. C’est une équipe qui est devenue l’un des meilleurs clubs au monde. Cela montre tout l’engagement, la performance et la relation mutuelle qu’il peut y avoir entre ce club et moi. Puisque même après ma carrière, je suis encore totalement partie prenante du club en étant ambassadeur et chargé du marketing et du développement. C’est donc vingt très belles et magnifiques années. Après celles-là, nous allons écrire encore de belles pages mais d’une manière différente. »

Quel a été le moment magnifique dans votre carrière ?

« J’ai eu de la chance mais n’y a pas que la chance. J’ai travaillé pour être performant et vivre des moments incroyables avec le club comme l’obtention du premier titre du club. J’ai aussi été quatre fois meilleur défenseur du championnat de France. C’est une vraie fierté. En club, nous avons vécu des moments vraiment incroyables. Nous avons fini vices champions d’Europe. Nous avons été plusieurs fois vices champions de France. On a décroché une coupe de France, une coupe de la ligue, un trophée des champions. Ce sont des moments incroyables. En plus de cela nous avons créé une ferveur incroyable au point d’avoir aujourd’hui l’un des meilleurs publics de France. Nous avons un soutien populaire et cela est une vraie réussite

 

Que pouvons-nous retenir concrètement de votre nouvelle fonction d’ambassadeur et de responsable marketing  et développement du club ?

Crédit Photo : HBC Nantes

« Le fait d’être capitaine, d’avoir été l’image du club, d’avoir continué à transmettre les valeurs du club notamment le respect, la convivialité, la solidarité. Je n’ai jamais triché quand j’étais sur le terrain et c’est ce qui fait que les gens m’apprécient aussi. Je suis resté le chouchou du public pendant longtemps parce que sur le terrain je ne triche pas. Puisque, j’ai terminé ma carrière, il paraissait essentiel, comme pour mon président, qu’il y ait une suite mais d’une différente manière. Je suis donc ambassadeur du club aujourd’hui et je gère tout ce qui est relation publique. C’est une grande fierté d’être l’image du club. Je participe aussi au développement de l’équipe, à la fois sa stratégie de développement, mais aussi sur sa stratégie de marque comment faire en sorte que le club d’un point de vue extra sportif continue à se développer et à avoir les plus hautes places. C’est cela mon pari. J’en suis très fier »

Crédit Photo : HBC Nantes
Crédit Photo : HBC Nantes

Comment comptez-vous apporter ces expériences et ces connaissances pour le développement du handball béninois ?

Crédit Photo : HBC Nantes

 

« Avec seulement de la communication et la transmission de ce que j’ai appris. Je suis très fier de ce que je suis devenu. Je sais aussi ce que je peux représenter pour beaucoup de handballeurs béninois. Pas seulement pour les handballeurs mais pour la jeunesse béninoise parce que c’est important pour eux d’avoir des gens par rapport à qui ils peuvent s’identifier. Aujourd’hui, la chance est d’avoir une direction et une organisation à la fédération et aussi un ministre des sports qui favorise le développement de la pratique sportive. C’est avec un grand plaisir et  une fierté que je vais transmettre à la fois mes compétences en handball mais aussi ce que j’ai appris en expérience sur comment gérer une carrière. Je vais aussi donner les atouts pour qu’il y ait justement d’autres Rock Feliho à l’avenir

Dites-nous la finalité recherchée à travers le tournoi amical de Nantes des U-16 à laquelle le Bénin est invité et pour lequel vous avez œuvré ?

 

« Je trouve cela génial qu’il y ait pour une première fois une équipe jeune du Bénin  faire un tournoi international avec d’autres joueurs du monde. Je crois que les gamins ne peuvent pas rêver mieux comme première expérience. Cela montre aussi les valeurs de mon club. Le tournoi fête ses dix ans cette année. Je trouvais cela assez symbolique que pour les dix ans, qu’il y ait une participation du Bénin. Je trouve ça génial si je peux contribuer à ce que les gamins vivent une expérience inoubliable. Je suis trop content. Il y a d’autres personnes qui sont au niveau de l’opérationnel et qui font en sorte que l’équipe puisse venir. Ce n’est pas simple, c’est un vrai travail d’équipe. Nous ne pouvons pas faire sans le ministre des sports parce que c’est vraiment primordial. Avec aussi le soutien de la fédération, on sent la volonté du développement du handball béninois et nous allons y arriver. »

Comment pensez-vous accompagner la FBHB ?

« D’abord moi je trouve que c’est une nouvelle équipe qui a de vraies ambitions pour notre sport et pour le handball béninois. C’est ça le plus important et c’est ça qui gagne. Il n’y a pas d’esprit partisan. Le président sait qu’il peut compter sur moi pour contribuer au développement du handball béninois puisqu’ils font déjà preuve de beaucoup d’humilité, d’ambitions, de motivations. C’est donc un grand honneur si je peux aider à ce qu’on se développe de plus en plus. Ce sera avec grand plaisir que je vais apporter ma pierre à l’édifice. Nous sommes sur la bonne voie. »

Quelle serait votre contribution pour le projet des classes sportives ?

Crédit Photo : Géofroid ABALLO

« J’échange avec le ministre des sports Oswald Homeky et aussi Jean Marc Adjovi Boco, le conseiller technique du ministre des sports. Ce sont des amoureux du sport et aussi du handball. Le gouvernement met les moyens pour développer la pratique du sport et cela profite au Bénin. Souvent la problématique, même à Nantes, est d’amener les gens dans notre salle. Après quand ils goûtent ils aiment ça. Le handball quand tu goûtes tu l’aimes. C’est le but certes mais il ne faut pas que dans un souci de développement, on se trompe. Il faudra commencer par la base »

Le nouveau bureau exécutif de la FBHB a pour ambition de ramener ces talents béninois évoluant à l’extérieur. Comment pouvez-vous être utile sur ce point ?

« J’ai une bonne connaissance du milieu du handball en France. La fédération peut compter sur mon œil avisé. »

Mot de fin

« Notre sport (le handball, ndlr) est un très beau sport. Il faut le pratiquer car on peut y avoir de la réussite. Je suis très fier d’être un exemple pour les jeunes handballeurs et les talents que j’ai rencontrés. C’est avec grand plaisir que je retransmettrai des valeurs acquises »

Entretien réalisé par Gaël Hessou 

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