La franco-béninoise Amélie Goudjo prête à accompagner la FBHB

Ancienne joueuse et internationale française de handball, Amélie Goudjo est l’une des valeurs sûres du sport féminin dans le monde. Auteure d’une belle et riche carrière, tant en clubs qu’en sélection, la native de Nantua en France consacre aujourd’hui son temps aux différents projets pour l’épanouissement des femmes dans le domaine du sport en général et du handball en particulier. Un zoom sur la carrière et la reconversion réussie de cette valeureuse femme qui suscite une grande admiration.

Une connexion très rapide avec le hand

Pour la première fois, Amélie Goudjo découvre sa passion pour le handball au collège Paul-Sixdenier. Très rapidement elle fût détectée par un entraîneur alors qu’elle évoluait au sein de l’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS). Née le 19 avril 1980, Amélie Goudjo a durant sa carrière évolué dans 5 différents clubs essentiellement en France mais également en Espagne et en Slovénie de 1997 à 2014.

Une carrière florissante en clubs

Montuel (1997-1998), Lyon Vaux en Velin (1998-2003), Fleury Les Aubrais (2003-2007), Issy les Moulineaux (2007-2008). Direction l’Espagne avec le club de Akaba Bera Bera (2008-2010) avec lequel elle remporta la Coupe de la Reine en 2009.(Coupe d’Espagne). Amélie Goudjo s’est engagée en 2014 avec la formation slovène de Krim Ljubljana après quatre bonnes saisons passées à Issy Paris hand. Elle met un terme à sa carrière sportive en 2015. C’est également plusieurs trophées remportés dans les clubs parcourus par Amélie Goudjo. En 2009, elle remporta la coupe de la Reine(Coupe d’Espagne), vice-championne d’Europe en 2013 et 2014, Coupe de la Ligue en 2013 ou encore les titres de vice-championne de France en 2012 et 2014 avec son club Issy Paris Hand.

Leader et capitaine, l’étoile Amélie Goudjo a brillé de mille feux avec les Bleues

En 2003, elle privilégie ses études. Elle obtient avec brio son Master en Sociologie et développement local avec la mention très bien. Âgée de 25 ans, Amélie va découvrir pour la première fois la sélection française féminine de Handball ; un début d’apprentissage aux côtés des ténors de l’équipe au sein de laquelle son poste de pivot était gardé par deux figures emblématiques du handball français, Véronique Pecqueux-Rolland et Isabelle Wendling (la plus capée de la sélection; NDLR). Amélie Goudjo montera en grade et disputera en 2005 son premier mondial en Russie.

Par la suite, pour sa combativité et son leadership, elle héritera du brassard de capitaine en 2010. Dans la foulée, « Amé » conduit sa formation au sacre Mondial en 2011 au Brésil. Une aventure qui sera de courte durée puisque la pivot sera écartée de la sélection brutalement à quelques jours des Jeux Olympiques de 2012. Une période difficile pour l’athlète qui rêvait tellement de ce tournoi. Elle sera finalement rappelée en 2013 par Alain Portes nouveau sélectionneur pour prendre part à son dernier championnat du Monde. Amélie Goudjo, détient deux titres de vice-championne du Monde avec l’équipe de France (2009 et 2011). En 2009, elle gagne la médaille d’or avec les Bleues aux Jeux Méditerranéens. Amélie Goudjo, c’est un bilan de 101 Sélections et 123 buts marqués en Équipe de France.

Après les parquets, direction les micros pour Amélie Goudjo

Après des années passées sur les aires de jeu avec d’importants titres remportés, la franco-béninoise se découvre une nouvelle passion. Elle est engagée par des chaînes de télévision en tant que consultante lors des matchs internationaux. BeIN Sports et Sport en France, chaîne qui détient les droits de la Ligue Butagaz Énergie s’attachent les services de la  » néo-retraitée ». Un métier qu’elle prend du plaisir à faire. « Comment prépares-tu tes matchs ? J’y consacre environ 8 heures par match. Je regarde plus de vidéos aujourd’hui que lorsque je jouais, ceci afin de mieux connaître le style de jeu des équipes. Je l’estime nécessaire car cela aiguise l’œil. J’aime voir les matchs en entier. Je lis aussi des articles et je consulte les statistiques. J’appelle aussi les joueuses, plutôt la veille du match. On parle le même langage et il y a un rapport de confiance donc je n’ai pas trop à faire la langue de bois. », a-t-elle expliqué dans une interview accordée au site officiel de la fédération française de handball en 2021. Elle alterne les collaborations avec deux journalistes, Jocelyn Veluire (Sport en France) et Xavier Hamel (beIN SPORTS) avec qui elle s’adapte très bien.

Les projets entamés par l’ancienne capitaine des Bleues

Amélie Goudjo partage son expérience auprès des entreprises sur l’esprit d’équipe, le management, la résilience, la motivation, le leadership, la confiance et également l’atteinte d’objectifs. Elle a fondé une association d’éducation par le sport pour les jeunes filles des quartiers populaires de Paris. « En tant que sportive, je suis sensible à la question de la présence des femmes dans le sport. Mais j’ai également fait une maîtrise de sociologie sur l’épanouissement des jeunes filles dans l’espace public. Beaucoup viennent des quartiers où peu d’initiatives valorisent les filles» a t -elle confié au site Femmes de Sport en 2013.

Amélie Goudjo porte le Bénin dans son cœur

« I Love Bénin » est un projet porté par Amélie Goudjo et son ancienne coéquipière en sélection Anne-Sophie Kpozé. Lancé en février 2013 à l’occasion de la Coupe de la Ligue féminine de handball, ce projet solidaire en Afrique de l’Ouest a pour objectif final la création de quatre sites Hand’elles au Bénin. « L’idée est venue avec ma coéquipière à Issy, Anne-Sophie Kpozé. Comme moi, sa famille est originaire du Bénin. On avait vraiment à cœur de faire un projet pour notre pays d’origine. D’autant que là-bas, la place des femmes est un sujet sur lequel il faut travailler notamment dans le sport. On fait donc le lien entre le domaine du sport et celui de l’éducation. » Quatre villes ont été ciblées pour accueillir Hand’elles, notamment Parakou et Porto-Novo (citer les 2 autres villes restantes).

Arrivée d’Amélie Goudjo au Bénin en ligne de mire

HAND / Ligue Butagaz / Amélie Goudjo / photo Patricia Mérer

Le président de la Fédération Béninoise de Handball Sidikou Karimou peut compter sur Amélie Goudjo pour son mandat et cela dans plusieurs compartiments. Tant sur la formation des médias, que sur les projets de handball féminin. Elle partage d’emblée toutes les initiatives de la FBHB. En effet, les deux personnalités se sont rencontrées il y a quelques semaines dans le cadre d’une visite de travail de la première autorité de la FBHB en France. Elle est prête à apporter toutes ses compétences dans la mesure du possible pour révéler davantage le niveau du handball béninois qui selon elle prend une nouvelle envergure. Une visite au Bénin est d’ailleurs programmée très bientôt dans le cadre d’une formation à l’endroit des hommes de médias sur les terminologies du handball.

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