Le ballon représente l’objet de toutes les attentions, ce qui provoque chez les débutants une forme de jeu caractéristique : la « grappe ». Cette situation provoque beaucoup d’échecs et ne favorise en aucun cas l’apprentissage. Que devient alors l’intérêt du jeu si les enfants ne sont pas capables d’atteindre la cible adverse collectivement pour marquer et gagner le match ?

Compte tenu de la caractéristique du jeu des débutants, nous partons du postulat que la montée de balle constitue l’objectif prioritaire à atteindre. Il s’agit donc d’amener les enfants à développer une organisation collective pour s’approcher de la cible adverse le plus rapidement possible, après récupération de la balle : jouer vers l’avant constitue la compétence spécifique à acquérir.
Sachant que la réussite collective dépend de la construction d’un langage commun au sein de l’équipe, une précision terminologique nous semble dès à présent nécessaire : contre-attaque ou montée de balle ! Ces deux notions poursuivent le même but mais dans des conditions différentes. Dans les deux cas. lI s’agit de prendre de vitesse le repli défensif adverse et de se présenter face au gardien de but dans les meilleures conditions pour marquer, c’est-à-dire, éviter toute pression défensive.

En contre-attaque, il s’agit d’exploiter un surnombre offensif déjà existant sur la totalité du terrain. La solution existe dès le départ, et une ou deux passes seront suffisantes pour atteindre la cible adverse. Chez le débutant, il paraît difficile de programmer la contre-attaque comme objectif, dans la mesure où la réussite des transmissions de balle dépend essentiellement de la réduction de la distance entre le passeur et le réceptionneur. En montée de balle, le surnombre n’est pas présent dès le départ. Il faut donc le créer : plus de deux passes seront alors nécessaires pour atteindre la cible.

Dr NOUATIN Kocou Basile, DTN

A lire à la page 40 du CHABALA n°3 du mois de Juillet 2022, votre magazine mensuel d’information sur le handball béninois